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L'EXPERTISE DOMMAGE SE BIPOLARISE ENTRE RAPIDITÉ ET VALEUR AJOUTÉE

DOSSIER

18

ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DES PROFESSIONNELS DU RISQUE ET DE L'ASSURANCE

I N°13 I

ÉTÉ 2017

S

i, grâce à l'action des Risk Managers, les acci-

dents sont moins nombreux, le nombre de

sinistres supérieurs à deux millions d'euros

a quant à lui augmenté de plus de 25 % entre

2012 et 2015, selon la Fédération française

de l'assurance (FFA). De plus, la pression sur les Risk

Managers augmente en cas de sinistre, du fait de pertes

d’exploitation de plus en plus récurrentes et consé-

quentes. «

Ce deuxième poste de coût ne cesse de croître,

au point de devenir central sur certains sinistres »,

confirme Michel Josset, Group Insurance, Loss control

et Real Estate chez l’équipementier automobile

Faurecia, et Président de la Commission Dommages

aux biens de l’AMRAE. «

Le poste devient désormais

aussi important que les dommages directs eux-mêmes

».

La cause ? Tandis que la plupart des grands groupes

se concentrent sur leur cœur de métier, la désinter-

médiation se développe et la chaîne d’approvisionne-

ment s’étoffe.

Une interconnexion s’ensuit donc naturellement.

Le moindre problème dans une usine à l’autre bout du

monde entraîne une rupture d’approvisionnement.

La catastrophe de Fukushima et les inondations en

Thaïlande ont démontré que les chaînes de sous-trai-

tance très intégrées répercutaient le risque d’arrêt de

la production en cascade sur différents industriels à

travers le monde.

Dans un contexte où les flux sont de plus en plus

tendus, un sinistre peut très vite provoquer un

effet domino. «

Cela fait du risque de supply

chain un enjeu majeur et complexe, qui néces-

site un expert réunissant à la fois des compé-

tences techniques et pédagogiques, capable

de dialoguer aisément et efficacement avec les

opérationnels »,

analyse Anne Piot d’Abzac,

Directeur des risques d’Ipsen et Vice-

présidente de l’AMRAE. «

L’assuré

étant lui-même soumis à de fortes

contraintes de temps, l’expert doit

prendre en compte cette pression

dans sa gestion du sinistre

». Il

doit donc trouver très rapide-

ment une solution, dans ce

cadre imbriqué et de plus

en plus international (

voir

l’encadré

).

LES RÉSEAUX À L’INTERNATIONAL OFFRENT

UN SERVICE HOMOGÈNE

Pour être efficace au moment de la gestion de crise, le

cabinet d’experts a tout intérêt à disposer d’un réseau

international déjà fonctionnel. «

Il est important que les

experts appelés à intervenir dans la gestion d’un sinistre

sachent déjà travailler ensemble, et qu’ils ne fassent donc

pas connaissance à cette occasion ou, pire encore, que

l’on évite d’avoir à identifier un interlocuteur localement

en urgence »,

poursuit Anne Piot d’Abzac. «

Avoir validé

a priori les intervenants permet de travailler dans un

climat de confiance propice à la résolution du sinistre

».

Les assureurs eux-mêmes en ont conscience et privi-

légient de plus en plus les réseaux internationaux.

«

Maintenir de grands réseaux nous permet d’offrir à nos

clients une prestation uniforme, partout dans le monde

,

Anne Piot d’Abzac,

Directeur des risques

d’Ipsen et Vice-

présidente de l’AMRAE

Michel Josset,

Group Insurance, Loss

control et Real Estate de

Faurecia et Président de la

Commission Dommages aux

biens de l’AMRAE

« Les pertes d’exploitation

constituent un deuxième

poste de coût qui ne cesse

de croître, au point de devenir

central sur certains sinistres.

Le poste devient désormais aussi

important que les dommages

directs eux-mêmes. »

Michel Josset, Faurecia et AMRAE